Wiki Vos histoires de LGDC
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Résumé[]

Églantine, une jeune solitaire, part à la quête de son père qu'elle n'a jamais connu. Accompagnée de Menthe, elles vont pénétrer en territoire inconnu, et rencontrer des chats au mode de vie très très différent des solitaires... Arriveront elles au bout de leur quête ?

Note[]

  • Le chat sur la couverture est Patte d’Églantine.

Allégeance[]

Solitaires

Amande - chatte brune mouchetée aux yeux ambrés

Églantine - chatte brune aux pattes blanches, aux yeux verts.

Menthe - chatte gris pâle, aux fines rayures et aux yeux bleus.

Érable - chat noir aux yeux ambrés.

Tache - chatte blanche, avec une tache gris sur le front et aux yeux bleu-vert.

Congère - chatonne blanche.

Pâquerette - chatonne rousse aux pattes plus foncées et aux yeux ambrés.

Patte - chaton bleu-gris à la patte noire et aux yeux bleus.

Clan de l'Ombre

Chef Etoile du Loup - mâle gris cendré aux yeux verts-ambrés.

Lieutenant Orage Matinale - chat tigré aux yeux bleus.

Guérisseur Houx Enflammé - matou roux très foncé tigré aux yeux ambrés.

Guerriers

Croc de Serpent - mâle brun tacheté aux yeux ambrés, avec une cicatrice partant de la mâchoire jusqu'à la patte gauche.

Apprenti : Nuage Fantomatique.

Queue de Mulot - petit mâle gris à la queue minuscule.

Apprenti : Nuage de Gadoue.

Éclair Gris - mâle argenté rayé.

Apprentie : Nuage de Lotus.

Griffe d'Acier - matou gris métallique aux yeux orangés.

Apprentie : Nuage Calicot.

Feu Ardent - mâle roux aux pattes et au ventre plus clair.

Apprentie : Nuage Sauvage.

Œil de Guépard - matou doré tacheté, aux yeux dorés.

Toile d'Araignée - matou blanc rayé de noir.

Poil de Tournesol - mâle doré aux pattes beiges.

Sapin Givré - mâle brun tacheté de blanc.

Queue d’Écureuil - femelle roux très pâle à la queue plus foncé et touffue.

Œil de Loutre - femelle brun sombre aux yeux étonnants ambrés-orangés.

Feuille Dansante - chatte rousse, brune et noir aux yeux ambrés.

Rayon de Miel - chatte doré tigré aux yeux ambrés.

Apprentis

Nuage de Lotus - femelle gris-bleu aux yeux bleus.

Nuage Fantomatique - mâle blanc, avec une tache brun-roux sur le dos, aux yeux gris.

Nuage Calicot - chatte écaille-de-tortue aux yeux verts.

Nuage Sauvage - jolie femelle au pelage blanc cassé emmêlé, aux yeux bleus.

Nuage de Gadoue - matou chétif marron.

Reines

Chouette Blanche - femelle blanche aux grands bleus (mère des chatons d'Orage Matinal : Petit Cheval - chaton noir tacheté de gris et Petite Vache - chatonne blanche et noire.)

Bogue de Châtaigne - femelle écaille. (future mère des chatons de Croc de Serpent)

Ancien

Ronce Griffante - mâle brun moucheté de gris.

Œil Bicolore - femelle gris très pâle aux yeux vairons bleu et vert.

Aile de Pie - chatte blanche et noire.

Le Clan du Ciel (pour ce qui ne connaisse pas, c'est un Clan qui vivait jadis dans la forêt et qui a été reconstruit par Étoile de Feu.)

Chef Étoile de l'Aube - femelle élancée au pelage crème.

Lieutenant Herbe Brûlé - matou couleur paille.

Guérisseur Lys Scintillant - femelle au pelage blanc rosé.

Le Clan de la Rivière

Chef Étoile Constellé - mâle blanc au pelage fourni et moucheté.

Lieutenant Roseau Agité - femelle rousse tigré.

Guérisseur Patte Boiteuse - chat noir à la patte avant blessé.

Guerrier

Patte Agile - jeune matou gris et blanc

Prologue[]

Une chatte brun moucheté se faufila avec agilité entre les pins de la pinède. Elle avait hâte de rencontrer son compagnon, le chat de sa vie. Cela faisait à peu près quatre saisons qu'ils étaient ensembles, et filaient le parfait amour. Le problème, c'était que leur amour était interdit, dangereux, même. Mais la chatte s'en moquait, elle l'aimait. D'ailleurs, elle avait une bonne nouvelle à lui annoncer... Elle arriva à leur lieu de rendez-vous, dans une clairière. Le beau matou gris cendré l'attendait, assis au milieu sur des feuille mortes (c'était la saison des bas, feuilles mortes). En l'entendant, il se tourna vers elle, l'air heureux. Elle s'approcha de lui en courant. Il frotta son museau contre le sien en ronronnant. Elle s'écarta de lui, gênée. Ils devaient parler, pas se câliner !

- Ça va ? s’inquiéta le mâle gris. Tu es distante tout d'un coup.

- Oui, oui, ça va, le rassura la chatte. Mais il faut que je te parle...

- Tu as quelqu'un d'autre, c'est ça ? gémit l'autre."

La chatte leva les yeux aux ciel, se blottit contre son compagnon et lui lécha le museau. Il soupira de bonheur.

"Stupide boules de poils... j'attends juste tes chatons..."

Le matou sursauta et la regarda, les yeux brillants. La femelle s'écarta, ne sachant comment il allait réagir.

"C'est... c'est...

- Euh... tu es content ? Déçu ? Tu veux t'en aller ? Ne plus me voir ?

- C'est merveilleux ! Mais...

- Mais quoi ?

- Tu sais bien que... on ne peut pas les garder...

- Et pourquoi pas ?!

- Nous sommes tellement différents... je te demande de les abandonner, parce que je ne pourrais pas les élever avec toi...

- QUOI ?! Jamais je n'abandonnerais mes chatons !

- Alors, je dois te quitter... je suis désolé.

- Mais... mais...

- Je ne peux pas, je suis désolé. Tu me choisis moi, ou les chatons.

- Si tu n'es pas capable d'éduquer des chatons avec moi, c'est que notre relation ne tient pas à grand chose.

- Alors... tu choisis les chatons ? Oh... chérie...

- Au revoir, je n'abandonnerais jamais mes chatons !

- Au revoir mon amour... je t’attendrais toujours...

- Ne compte pas sur moi !"

Et elle partie en courant, sans se retourner. Même si elle était résignée à ne pas abandonner ses chatons, elle avait l'impression d'avoir perdu une partie d'elle-même...

Chapitre 1[]

Églantine bailla tout en s'étirant. Elle jeta un dernier regard vers le petit monticule de terre qu'elle venait de creuser pour en faire une tombe dans laquelle reposait sa mère, Amande, morte hier d'une embolie pulmonaire. La chatte brune respira un bon coup et tourna les talons. Les dernière paroles de sa mère lui tournaient dans la tête : " S'il te plaît, soit forte, trouve ton père. Il t'apportera les questions que tu te poses..." Les questions ? Quelles questions ? Églantine n'en savait rien, mais pour sa mère, elle était décidée plus que jamais à retrouver celui qui lui avait donné le jour et qu'elle n'avait jamais connu. Mais par où commencer ?... Elle ne savait rien de lui, à part qu'il habitait dans une pinède... mais ici, c'était les bois à perte de vue, et il n'y avait pas l'ombre d'une pinède ! La jeune chatte soupira et marcha dans la forêt, perdue dans ses pensées. Soudain, elle tomba la tête la première dans une rivière. Elle poussa un cri de détresse. Elle ne savait pas nager ! Elle battit des pattes follement, mais une vague l'emporta et elle se cogna sur une rocher, puis tout devint noir.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était allongée par terre, le pelage tout sec.

"Bonjour ! la salua une voix familière. Tu prends une petit bain matinal pour te réveiller ? Ce n'est pas très malin quand on ne sait pas nager !"

Églantine sourit et se retourna. Menthe, une chatte très sympathique était assise près d'elle, le pelage à demi-sec. Ses yeux bleus étaient rieurs.

"C'est toi qui m'a sauvée et séchée ?

- Ben oui, répondit la chatte tigrée, comme si c'était une évidence. Et ce n'était pas facile ! Tu t'agitais comme un poisson !

- Tu sais nager ? s'étonna Églantine. Tu ne me l'a jamais dit !

- Parce que tu ne me l'a jamais demandé. Je suppose que cette baignade n'était pas volontaire ?

- Oui, avoua la chatte brune. Je n'ai pas regardé où j'allais.

- Tu as l'air triste. Tout va bien ?"

Non seulement Menthe était drôle, intelligente, courageuse et loyale, mais en plus elle avait un sacré sens de l'empathie et de l'observation ! Si seulement je pouvais lui ressembler...pensa-t-elle.

- Ma mère est morte, lui apprit Églantine.

- Amande est morte ?! s'étouffa Menthe. Je suis navrée, tu ne peux pas savoir ! Elle était si gentille...

- Elle m'a demandé de retrouver mon père."

Elle ne savait pas pourquoi elle lui avait dit ça, c'était venu, c'est tout !

"Génial ! Je peux t'aider ?

- Euh... c'est à dire que...

- On est amies, non ? Et c'est à ça que servent les amis, à s'entraider. De toute façon, ma décision est prise, je viens !

- Ah ah ah ! rigola Églantine. Tu ne sais même pas dans quoi tu te lances, je n'ai pas raison ?

- C'est vrai, confirma Menthe. Je ne sais pas dans quoi je me lance, mais c'est ça qui me plaît. Le risque de l’inconnu !"

Églantine sentit monter en elle une bouffée d'affection pour la chatte grise, mais elle ne savait pas ce qui l'attendait, qui était son père et ne voulait pas mettre la vie de son amie en danger. Même si elle voulait de tout son cœur que Menthe l'accompagne...

"Non... je suis désolée, dit Églantine en détournant le regard.

- Et pourquoi, je te prie ? Donne moi une bonne raison de ton refus, ordonna sèchement Menthe, ce qui fit frémit la femelle brune, car elle ne prenait pas ce ton autoritaire souvent.

- J'ai peur pour toi... avoua Églantine. On ne sait pas ce qui nous attend.

- Moi aussi j'ai peur pour toi ! Et c'est pour ça que je veux t'accompagner ! Je serais plus rassurée ! Alors, je peux venir ?

- Non, répéta plus fortement Églantine."

Elle bomba le poitrail pour paraître plus sûr d'elle. Mais Menthe ne sourcilla pas et soutenu son regard et dit d'une voix rauque :

"De toute façon, je te suivrais. Tu ne peux pas m'empêcher de venir, Églantine !"

La chatte brune réfléchit. Après tout, le courage et la détermination de Menthe pourraient l'aider et elle n'avait pas envie de se fâcher avec elle pour ça. Elle capitula.

"D'accord. Tu peux venir.

- Ouais ! brailla Menthe en sautant partout. Merci merci merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Chapitre 2[]

"Alors, c'est quoi le plan ?"

Elles s'étaient assises près d'une combe dans un bosquet d'arbres après avoir chassées et mangées deux ou trois souris.

- Ben... c'est une très bonne question...

- Bon, à quoi ressemble ton père ? Où habite-t-il ?

- Je sais juste qu'il habite une pinède... mais c'est tout.

- QUOI ?! explosa Menthe. Tu ne sais rien de ton père ! Génial ! Bravo ! Tu n'as même pas demandé à ta mère son nom ! Et tu penses que comme ça on va le retrouver ? Et bien, je suis désolée de te dire que non !

- C'est toi qui a voulu venir ! répliqua Églantine.

- Et c'est toi qui ne connaît rien de ton père ! Ce n'est pas ma faute ! contre-attaqua Menthe.

- Ce n'est pas la mienne non plus, d'accord ?

- Ben si, un peu quand même !"

Églantine baissa les yeux. Menthe avait raison, pourquoi n'avait-t-elle rien demandé à sa mère quand Amande était sur le point de mourir ? Elle avait été très bête. En voyant la réaction de son amie, Menthe se rapprocha et entremêla sa queue à la sienne. Une douce sensation, comme elle n'en n'avait jamais ressenti, se rependit dans le ventre d’Églantine. Elle voulait rester là à tout jamais, avec Menthe. Elle se blottit un peu plus.

"Pardon, chuchota Menthe. Ce n'est pas ta faute. Tu es bouleversée. Tu vas voir, on va le retrouver ton père ! Au péril de notre vie, ajouta-t-elle, après un instant de réflexion.

- Merci, murmura en retour la femelle aux yeux verts."

Soudain, Menthe s'écarta, très gênée.

"Hum ! J'ai un plan.

- Cool, c'est quoi ? la pressa l'autre aussi mal à l'aise que la chatte grise.

- J'ai des amis qui pourrait nous aider à trouver une pinède où habite des chats. Ils ont voyagé, tu sais.

- Et ils habitent où ?

- Pas loin. On y va ?

- A ton avis ?"

Menthe la regarda d'un air chaleureux.

"Je pense que tu as très envie d'y aller, et que tu me tueras si on n'y va pas maintenant !

- Tu as tous compris ! pouffa Églantine."

Chapitre 3[]

Églantine et Menthe se mirent en route tout en bavardant. Vers la fin de la journée, elles se retrouvèrent dans un coin remplit de nid de Deux-Pattes, et trouvèrent un coin tranquille sous un buisson, dans un jardin de Deux-Pattes pour passer la nuit. Menthe lui promit que demain, elles trouveraient ses amis. Églantine s'endormit d'un sommeil très agité, où sa mère, dans ses songes, n'arrêtaient pas de l'appeler aux secours et quand elle voulait l'aider, Amande disparaissait. Soudain, Églantine reçut des coups de pattes dans les côtes, ce qui la réveilla. Elle ouvrit lentement les yeux, et vit que c'était toujours la nuit. Menthe était à côté d'elle, aux aguets.

"Menthe ? appela Églantine, voyant que son amie était effrayée. Tout va bien ?

- Chut !

- Hein ? Qu'est-ce qui te prends ?

- Je te dit de te taire ! insista la femelle tigrée.

- Mais pourquoi ? Tu es nerveuse ?

- Il y a quelqu'un, derrière cet arbre..."

Elle pointa un hêtre immense, devant leur buisson. Son ombre couvrait entièrement le nid des Deux-Pattes.

"Qui ? demanda Églantine en reniflant l'air. Je ne sens rien.

- Ah bon ? s'étonna Menthe. C'est bizarre, moi si...

- T'es nerveuse, la rassura la chatte brune. Rendors-toi."

Menthe opina et se coucha et Églantine l'imita. Pourtant, elle n'arrivait pas à se rendormir. Et soudain, elle entendue un bruit qui... venait du vieux hêtre. La chatte se leva doucement et se dirigea vers la source du bruit. Un chat roux feula, sauta d'une branche et atterrit sur la pauvre solitaire. Elle se cabra mais l'autre ne la lâcha pas. Il lui griffa les oreilles. Églantine se retourna et lui mordit le museau. Il poussa un petit cri de douleur mais lui donna un sale coup de patte qui la fit flancher et elle tomba par terre. Menthe, que tout ce bazar avait réveillée, cria son nom. Mais le matou se pencha vers elle, et la saisit à la gorge, malgré les coups de pattes que lui donnait la chatte brune. Menthe se précipita, arracha le matou de la gorge de son ami, lui donna un puissant coup de patte et Églantine se releva et se battit aux côtés de Menthe. Elles l'acculèrent contre le hêtre et le chat roux les supplia de le laisser tranquille. Les chattes, de bon cœur s'écartèrent, il cracha un dernière fois et fila. Les chattes, après avoir léchées leurs blessures, se recouchèrent.

Chapitre 4[]

Le lendemain, après avoir chassé, elles reprirent la route en silence. Tout la journée, elles traversèrent des champs, des campements de Deux-Pattes et des Chemins du Tonnerre jusqu'à une charmante maison abandonnée au milieu d'un champ. Pour la première fois depuis hier, Menthe parla :

"La maison là-bas, c'est là que mes amis habitent."

Elles s'approchèrent de la maison et se faufilèrent par l'entrée. Dans la maison, il y avait un escalier, que Menthe monta sans hésiter. Elles arrivèrent dans une grande pièce. Un grand canapé et des fauteuils ornaient la pièce. Une chatte blanche et un chat noir bondirent du canapé. Puis, des fauteuils, apparurent trois chatons qui vinrent à leur rencontre.

"Menthe ! s'écria la chatte blanche. Tout va bien ?

- Oui, bonjour Tache, la salua Menthe.

- Tu nous as amené une copine ? s’enthousiasma Tache.

- Oui, je vous présente Églantine.

- Je m'appelle Érable, se présenta le matou noir. Et voici Pâquerette, Congère et Patte, continua Érable en montrant les chatons.

- Ce sont vos chatons ? demanda Églantine.

- Non, répondit Tache. Érable est mon frère, et ses chatons ont été abandonnés et on les a recueilli.

- Que voulez-vous ? Je suppose que vous n'êtes pas venues juste pour le plaisir de revoir des bons amis, supposa Érable. Surtout toi, Églantine, tu ne nous connais même pas.

- Je cherche une pinède où habite des chats, expliqua Églantine."

Tache et Érable échangèrent un regard sombre. Le cœur de l'antagoniste fit un bond dans sa poitrine.

"Oh... je me souviens d'une pinède près des chutes, déclara Patte.

- Ouais, on n'y est allés un jour avec maman, compléta Pâquerette.

- C'était trop beau ! ajouta rêveusement Congère. Les chutes tombaient dans la rivière avec des gros ploufs ! Et la pinède... ces pins qui montent jusqu'au ciel... le seul hic, c'est qu'il faut traverser un Chemin du Tonnerre et là-bas il y a...

- Silence ! hurla Érable. Il ne faut rien dire... nous ne savons pas où se trouve cette pinède."

Les amies se regardèrent dubitativement.

-"Arrête, soupira Tache. Nous connaissons cette pinède, mais elle est dangereuse. Toi - elle pointa Églantine - ça ne me dérange pas que tu y ailles, on s'en moque si tu meurs, mais toi - elle montra Menthe - nous te demandons de rester.

- Non ! Il faut que je l'accompagne ! s'écria Menthe. On doit chercher son père ! C'est notre mission !

- Non ! Tu dois rester ici ! C'est son père, c'est sa quête ! Pas la tienne ! s'entêta Tache.

- Menthe, ce n'est pas grave si tu ne viens pas, lui dit Églantine.

- NON ! Je VIENS ! Et on y va TOUT DE SUITE ! Patte et Congère nous ont suffisamment donnés d'information.

Menthe se dirigea vers l'escalier, mais son amie ne la suivit pas. Après tout, Tache avait raison. Menthe l'avait suffisamment aidée. Menthe se retourna surprise, et, voyant qu’Églantine ne la suivait pas, s'arrêta.

"Viens, la supplia la chatte grise.

- Non. Tes amis ont raison, tu dois rester ici. Je vais y aller toute seule et toi, tu vas rester en sécurité, compris ?

- Je ne resterais pas les pattes ballantes ! Tu m'as dit que je pouvais venir, alors je viens !

- On t'a déjà dit que tu étais une cervelle de souris ?

- Oui ! Et alors ! Tu en es une toi aussi, si tu crois que tu vas survivre toute seule ! Tache, tu es contente de toi ? Tu vois ce que tu as fait ! "

Tache baissa la tête, comprenant la gravité de la situation. Elle s'approcha de Menthe, lui tourna autour, s'arrêta devant elle, et lui câlina le museau. Une jalousie effroyable s'empara d’Églantine. Le regard qu'adressa Menthe à Tache lui rappelait leur moment d'intimité dans la forêt. Intime, intime... là, je vois que je ne suis pas la seule que Menthe se permet de câliner comme ça...

"Menthe... tu as raison, Églantine ne pourra pas survire toute seule, déclara Tache. Nous allons vous expliquer où se trouve précisément la pinède, et ce qui vous attends. Après ça, je suis sûre que vous renoncerez à partir.

Chapitre 5[]

Les chats s’installèrent sur le canapé. Les chatons étaient tout excités, Tache n'arrêtait pas de soupirer et Érable semblait mécontent.

"Pour trouver la pinède, c'est tout simple, il faut suivre la rivière, décrivit Tache. Quand vous arriverez aux chutes d'eau, vous devrez traverser un Chemin du Tonnerre, la pinède est juste derrière. Mais, dans cette fameuse pinède, il y a des chats sauvages, sans pitié. Je vous le répète, c'est dangereux."

Églantine sentit son poil se hérisser. Son père un chat sauvage et dangereux ? Ça promettait !

"Nous affronterons tous les dangers ! dit bravement Menthe.

- Je vais vous accompagner jusqu'à la pinède et je reviendrais, continua Tache. Juste pour m'assurer que vous arriverez à destination."

Mais Églantine voyait bien que c'était pour une toute autre raison que Tache voulait les accompagner, mais elle ne voyait pas quoi... elle cachait bien son jeu.

- Mais, et les chatons ? protesta Érable.

- Tu peux bien t'en occuper, non ? répliqua la chatte blanche. À moins que ce ne soit trop difficile de leur apprendre à chasser, et à jouer avec eux qu'en ils en ont envie ? Je crois que non."

Érable n’insista pas et regarda les chatons, les yeux emplis de terreur à l'idée de s'en occuper tout seul.

"Allez ! On y va ! s'écria soudain Menthe.

- Tu es folle ? dit Tache. Nous partirons demain. Ce soir, c'est repos et viande à volonté ! Érable, va chasser s'il te plaît."

Le chat noir ferma les yeux, soupira, prit les escaliers et disparut. Églantine s'installa sur un fauteuil et quand Menthe voulut la rejoindre, la chatte brune changea pour l'autre fauteuil. Son amie la regarda, troublée mais ne fit aucun commentaire et se roula en boule. C'est stupide, se répéta Églantine. Mais je suis jalouse et je ne peux rien y faire. Il faut attendre que ça passe...

Tache n'avait rien manquée de la scène depuis son canapé, et semblait trouver ça très amusant. Églantine dût s'endormir, car c'est un fumer de gibier qui la réveilla. Huit souris étaient posées sur le sol. Les chats se régalèrent. Et après ce délicieux festin, chacun s'endormit soit sur le canapé soit sur les fauteuils. Églantine s'endormit toute à la fois excitée pour demain que nerveuse. Elle finit par tomber dans les ténèbres et ne rêva pas.

Chapitre 6[]

"Réveilles-toi ! Églantine ! C'est l'heure !"

La chatte brune sursauta. Menthe était penchée sur elle, et la secouait doucement. Églantine réagit instinctivement. Elle la repoussa et lui cracha à la figure :

"Ne me touche pas !

- Bonjour à toi aussi, répliqua Menthe, le regard dur. Qu'est-ce qu'il t'arrive en ce moment ? Je ne te reconnais plus...

- Fiche-moi la paix !

- D'accord. Très bien. Je te laisse tranquille."

Elle sauta au bas du fauteuil et rejoignit Tache qui attendait près de l’escalier. Elle chuchota quelque chose à l'oreille de la chatte blanche et Églantine ressentit la jalousie monter. Elle les rejoignit et ne salua même pas Tache. Alors qu'elle allait descendre, Menthe la retint par la queue.

"Je t'ai dit de me laisser en paix ! feula Églantine. C'est quoi ton problème ?

- Mon problème ?! C'est toi qui en a un ! se fâcha Menthe. Et tu n'as même pas dit bonjour à Tache.

- Pourquoi je le ferai ?

- C'est la moindre des politesses !

- Laisse, Menthe, soupira Tache, l'air déçu. Églantine a hâte de retrouver son père. Je serai dans le même état si j'étais à sa place.

- Oui, mais toi tu aurais dis bonjour ! insista Menthe.

- Vous n'êtes pas encore partis ? Et c'est quoi tout ce bazar ? Vous allez réveiller les chatons."

Érable s'approcha, le regard dur. Églantine cracha une dernière fois et sortit de la maison. Une fois seule, elle reprit son calme et attendit les deux autres chattes. Elles ne tardèrent pas à venir. Sans un mot, elles commencèrent le long voyage qui allait changer pour toujours le cours de leur vie...

Chapitre 7[]

Elles traversèrent le champ qui entourait la maison, puis un bois où on n'en voyait pas le bout. Quand la nuit tomba, elles firent une pause pour trouver un endroit pour la nuit. C'est sur une clairière que se porta leur choix. Une fois installées, Églantine alla chasser pour les deux autres. Elle trouva un écureuil, une pie et une grosse musaraigne. Elle les rapporta au campement et mangea la musaraigne à part. Alors qu'elle faisait sa toilette, Menthe s'assit à côté d'elle et fit la sienne. La chatte brune lui lança un regard mauvais et s'éloigna. Mais la femelle gris pâle se rapprocha et Églantine l’ignora.

"Tu sais, je souffre que tu ne me parles plus. Je...

- Je ne t'ai rien demandé."

Menthe ronronna et se blottit contre elle. À l'autre bout de la clairière, Tache était déjà endormie. Alors, Églantine se tourna vers Menthe, si belle sous la lune, son pelage brillant. Elle aimait Menthe, elle le savait et ne pouvait plus lutter contre ses sentiments...

"Désolée... il faut que je te dise quelque chose....

- Oui ?"

Menthe l'a regarda, les yeux brillants.

"... Je t'aime et je t'ai toujours aimée, quoi que tu fasses, quoi que tu dises, je serais toujours là pour toi, d'accord avec toi... tu es merveilleuse, la plus belle chatte que je n'ai jamais vue. Tu mérites la vie éternelle, Menthe."

Menthe la regarda, surprise. Elle baissa les yeux et avoua à son tour :

"Je ressens la même chose de mon côté, Églantine... voilà pourquoi j'ai tant insisté pour t'accompagner.

- Tu... tu voudrais être ma compagne ? Même en sachant qu'on ne pourrait pas avoir de chatons ?

- Bien sûr... je t'aime, chaton ou pas.

- Désolée pour ces derniers jours. J'étais jalouse de te voir si proche de Tache."

Menthe hocha la tête sans rien dire et elles s'endormirent l'une contre l'autre, comme autrefois...; sauf que là, c'était différent...

Chapitre 8[]

Le lendemain, Églantine se réveilla avec l'impression que sa vie avait changée. Menthe se leva, la regarda les yeux emplis d'amour. Et la chatte brune se souvint de tout... elle lui rendit son regard. Tache s'approcha, l'air à la fois amusée et triste.

"On dirait que pour vous, la nuit a été courte.

- Pourquoi tu dis ça ? s'étonna Églantine.

- Parce que, quand je me suis endormie, vous parliez encore. Allez, inutile de vous cacher.

- Mais de quoi tu parles ? demanda Menthe. Tu perds la boule, Tache.

- Je sais que vous êtes compagnes à présents, déclara fièrement Tache.

- Euh... oui... c'est... c'est... po-possible, bredouilla Églantine, gênée.

- Menthe, je pourrais te parler une seconde ? interrogea Tache, plus sérieusement.

- Oui, bien sûr."

Elles partirent dans les bois. La chatte brune, qui eu un soupçon, décida de les suivre. Les deux chattes marchèrent très longtemps avant de s'arrêter. Églantine se cacha sous un buisson pour les espionner. S'il arrive quoi que se soit à ma compagne, tu vas le regretter, Tache.

" Tu sais pourquoi je vous ai accompagné, Menthe, commença Tache. Ce n'était pas par plaisir, mais par doute.

- Oui, je sais, soupira Menthe. Tu avais peur qu’Églantine me demande d'être sa compagne, et donc tu voulais la surveiller.

- Et le pire est arrivé. Cette chatte est dangereuse. Regarde son père. Si ça se trouve, c'est l'une des chats sauvages.

- Je ne pense pas qu’Églantine soit dangereuse. Et... je l'aime.

- C'est bien ce que je craignais.

- Fais moi confiance.

- Menthe... tu sais que je suis ton amie, et que je ne te veux aucun mal.

- Assez ! Écoute-moi bien, Tache. J'aime Églantine, et elle m'aime en retour, tu ne me gâcheras pas mon bonheur avec tes phrases de prophète !

- De prophète ! Je ne suis pas... enfin, tu devrais être contente !

- CONTENTE !!! Tu te moques de moi ! J'en ai assez, je vais retrouver ma chérie, allias Églantine, que ça te plaise ou non !"

Sur ces mots, elle fit volte-face. Églantine attendit un petit temps, regarda Tache qui ne bougeait pas, et se lança à la poursuite de Menthe.

"MENTHE ! cria-t-elle. Attends-moi ! "

Menthe se retourna et son museau s'adoucit.

"Églantine !

- J'ai tout entendu. Je suis désolée, mais j'avais peur qu'il t'arrive malheur...

- Oh.... Églantine... ne t'inquiètes pas... Tache est... très prévoyante. Tu peux éviter de dire que tu nous as espionnés ?

- Menthe.

- Je sais, je sais... tu veux dire que ça va être difficile tout ça...

- Menthe !

- T'inquiète, je te couvre.

- MENTHE ! Je... tu ne te sers pas de moi, tu me le promets ?

- Églantine... je ne ferais jamais ça, tu sais. Je t'aime.

- Je ne suis pas si sûre.

- Sérieux, je sais que tu n'as confiance en personne, mais écoute-moi. Je suis ta compagne, pour toute ta vie, jusqu'à ma mort.

- Menthe, je peux te faire confiance ?

- Oui, oui, tu peux."

Elles retournèrent à la clairière. Tache était assise tranquillement. Elle se leva et donna le signal du départ.

Chapitre 9[]

A peine avaient-elles fait quelques pas, qu'un gros matou noir et blanc leurs coupa la route. Il dévisagea Tache longuement, qui le contempla, gueule fermée. Puis l'animal cracha:

"Vous êtes sur mon territoire, et si j'étais vous, je partirai...

- Co-comment tu t'appelles ? bredouilla la chatte blanche."

L'intrus la regarda, surpris.

"Je m'appelle Noyer, et toi ?

- Ta-tache.

- Très bien, et maintenant, vous PARTEZ !

- Oh non, je ne crois pas, gronda doucement Menthe.

- Attends ! chuchota Églantine. Nous pouvons le contourner sans nous faire blesser."

Mais Menthe, têtue comme une mule, fonça sur Noyer, le bouscula et l'envoya rouler au sol. Il percuta un arbre et s’évanouit. Tache cria et se précipita sur le blessé en pleurant :

"Il faut le sauver ! Vite, des toiles d'araignées ! Toi - elle pointa Menthe - trouve ce que je viens de dire, et toi, reste ici !"

Menthe fila, alertée par le ton sec de son amie, et Églantine s'approcha et le déplaça avec l'aide de Tache jusqu'à la clairière. Menthe revint avec des toiles, et après l'avoir soigné, Tache décréta que Noyer et nous, devrions rester jusqu'à ce qu'il se réveille.

Chapitre 10[]

Cela faisait maintenant deux jours que Noyer était endormi. Ses blessures étaient pansées, mais il ne se réveillait pas. Tache passait son temps à veiller le matou, ce qui laissait le temps à Menthe et à Églantine de passer du temps ensemble. Le matin du troisième jour, Églantine prit à part Tache, pour lui dire deux choses :

" Tache, commença la chatte brune. Cela fait trois jours que Noyer est ici. On ne peut pas rester là éternellement.

- J'aime m'occuper des chats blessés.

- Dit surtout que tu aimes t'occuper de ce chat blessé.

- Je te rappelles que sans moi, tu ne serais pas là, alors molo !

- Si tu nous as accompagné, c'est juste pour me surveiller !"

Tache écarquilla les yeux, surprise.

"Qui te l'a dis ? Menthe ? Tu nous as espionné ?

- Ah ! Tu avoues !

- Oui, c'est vrai, je ne te fais pas confiance.

- C'est trèèèès sympa. Mais il se trouve que moi non plus je ne te fais pas confiance !

- Très bien ! Comme ça on est quitte !

- Pourquoi tous ces cris ?"

Menthe, alertée, s'approcha d'elles.

" Églantine, que se passe-t-il ?

- Elle vient d'avouer ce que tu m'as dit !

- Menthe, comment as-tu osé ! s'étouffa Tache. Je t'avais dit... je t'avais dit de ne rien dire !"

Elles continuèrent à se disputer ainsi, à se lancer des insultes, s'accusant l'une et l'autre. Soudain, une voix les coupa dans leur discussion animée :

" Où suis-je ? Que s'est-il passé ?"

Tache poussa un cri, réjouie, et se tourna vers Noyer qui se levait péniblement. Quand il reconnut Tache, son visage s'éclaira. La chatte blanche courut vers lui et lui demanda :

" Noyer ! Tu es vivant ! Tu vas bien ?

- Ma foi, répondit platement le blessé. Je me sens bien, mais je ne me souviens de rien. Tu t'appelles Tache, c'est ça ?

- Oui ! C'est ça. Je t'ai soigné, tu étais blessé à la gorge.

- Merci. Je suis désolé de vous avoir importuné. Mais... c'était la première fois que je voyais des aussi belles chattes que j'étais troublé."

Tache semblait ravie qu'il dise ça et ronronna très fort. Menthe battit des cils. Églantine grogna et Menthe arrêta tout de suite. Mais Menthe ajouta quand même :

"Et moi, désolée de t'avoir attaqué. Je m'appelle Menthe.

- Et toi ? demanda Noyer en pointant l'antagoniste.

- Disons que je m'appelle Églantine. Et maintenant, si vous voulez bien, nous allons repartir. Vu que vous êtes réveillés.

- Attendez, et s'il nous accompagnait ?"

Un silence de mort s'éternisa dans la clairière.

"Pourquoi ? s'étonna Menthe. Il ne sait même pas où nous allons et ce que nous allons faire !

- Non... mais je connais plein de chats, d'endroits, récita Noyer.

- Tu connais une rivière ? demanda Tache, avant de sursauter, l'air coupable.

- Tu... tu ne sais pas où se trouve la rivière ? dit Églantine.

- Je suis désolée... je sais que la pinède se trouve au bout de cette rivière, mais je ne sais pas où la trouver ! J'errais en espérant que je la trouverais... je voulais juste protéger Menthe... Églantine, pardonne-moi ! Je suis la dernière des nulles..."

Églantine avait la très nette impression qu'elle faisait ses aveux juste pour que Noyer les accompagnent.

"Oublions tous ça, décida Églantine. Alors, tu la connais ? insista-t-elle en regardant Noyer.

- Oui, mais que vous vouliez-vous y faire ? demanda le matou.

- Il vaut mieux que tu ne saches pas, répondit Églantine, très gênée.

- Églantine, voyons, il faut qu'il sache pourquoi on y va s'il nous accompagne, insista Tache.

- Non, parce que je ne lui fais pas encore confiance, après ce qui m'est arrivé avec toi, Tache. Quand j'estimerais qu'il est digne de confiance, je lui dirais.

- Je suis d'accord, la soutint la chatte gris pâle.

- Alors je ne vous accompagne pas, répliqua sèchement Noyer. Je ne vois pas pourquoi moi je pourrais vous faire confiance !

- Oh, Noyer. Moi, je te dirais tout... tu es un très bon chat, je le sens...

- De quel droit dis-tu cela ? Tu ne sais pas qu'il faut se méfier des chats qu'on ne connait pas ?"

Tache se crispa, s'attendant surement à ce que Noyer lui dise qu'elle aussi était une très bonne chatte. Mais apparemment, Noyer ne semblait pas ressentir ce que Tache ressentait pour lui. C'était clair que la chatte blanche était tombé sous le charme du corps musculeux de Noyer. Peut-être pas amoureuse de lui, mais, sous son charme, oui, c'est évident !

"Bon, les p'tites chattes, vous êtes mignonnes, je vais vous aider. Et peut-être que dans le voyage, une histoire d'amour naîtra."

Il regarda Églantine en disant cela. Elle se sentit rougir sous sa fourrure. Menthe se rapprocha d'elle en regardant Noyer l'air de dire "Non, elle est avec moi."

"Bon, très bien. Et si on y allait ? dit Noyer.

- Noyer, attends une seconde, il faut que je te dise quelque chose..."

Les deux chats disparurent. Églantine et Menthe firent leur toilette. Et quand les deux tourtereaux revirent, ils se mirent en route, à la recherche de la rivière.

Chapitre 11[]

Ils traversèrent la forêt de long en large avant de trouver... la rivière ! Églantine poussa un cri de joie et se mit à courir tout en la suivant. Elle entendit vaguement qu'on criait son nom. Elle accéléra, de plus en plus vite. Soudain, elle trébucha et tomba par terre. Ses compagnons la rejoignirent pendant qu'elle se relevait, et elle vit que Menthe riait. Elle se détourna, vexée. Elle n'aimait pas qu'on se moque d'elle. Tache chuchota quelque chose à Noyer qui ressemblait à "Tu vois, elle a un fichu caractère." Soudain, un petit miaulement s'éleva de l'eau. Un chaton se noyait ! Sa tête disparut sous la surface et Églantine plongea dans la rivière, tout en sachant qu'elle ne savait pas nager. Elle fit quelques battements de pattes, plongea sous la surface avant de récupérer le chaton. Le petit dans la gueule, elle avança péniblement jusqu'à la rive. Tache se précipita en avant, lui prit le bébé, et Menthe aida sa compagne à remonter. Elle s'écroula sur le sol, épuisée. Églantine regarda Tache et Noyer sécher le petit. Elle s'approcha d'eux en compagnie de la chatte tigrée. Elle regarda le chaton, gris tacheté de noir. Il était trop craquant avec ses yeux bleu-vert et son regard hésitant. Menthe lui demanda doucement :

"Comment tu t'appelles mon petit ? Où est ta maman ?"

Tache lui jeta un regarde de reproche, mais le chaton miaula :

"Je... je m'appelle... P-petit Cheval... grelotta le rescapé. Ma-maman e-est l-loin d-de -m-moi. La ri-rivière m'a empo-emporté !

- Petit Cheval ? s'étonna Noyer. Eh bien, ta mère ne manque pas d’originalité !

- Tous les chatons de mon Clan ont un nom commençant par "Petit", répondit Petit Cheval, réchauffé. Tache, satisfaite, s'assit en regardant tendrement le chaton.

- De ton Clan ? répéta Menthe.

- Vous ne savez pas ce qu'est un Clan ? pépia le chaton. Voyons, vous êtes nés dans un trou de souris ?

- C'est quoi un Clan ? demanda Églantine.

- Euh... c'est... je suis né dans celui de l'Ombre, le meilleur !

- Le Clan de l'Ombre ?... répéta-t-elle."

Bizarrement, ce nom lui était familier, comme un souvenir oublié depuis trop longtemps.

"Chérie ? Ça va ? s’inquiéta Menthe. Ton regard était... distant.

- Oui, oui, ça va.

- Le Clan de l'Ombre est le meilleur ! répéta Petit Cheval.

- Oui, on a compris mon trésor, répondit Tache avec amour. Je devrais le ramener chez nous. Érable s'occupera de lui.

- Non, miaula Églantine. Il va nous accompagner au Clan de l'Ombre. Après tout, c'est là qu'est sa mère.

- Mais nous ne savons pas où se trouve ce Clan, dit Menthe.

- Et pourquoi perdre notre temps à aller jusqu’au Clan de l'Ombre ? insista Noyer. On fait comme Tache a dit.

- Si le chaton a été transporté par la rivière, cela veut dire que ce Clan se trouve au bout de la rivière. Est-ce qu'il y a un pinède près de chez toi ? demanda Églantine au chaton.

- J'habite dans la pinède.

- Et c'est là où habite mon père..."

Les chats se regardèrent. Ils venaient de comprendre que le père d’Églantine faisait partit du Clan de l'Ombre, et que pour le retrouver, il fallait suivre le chaton.

Chapitre 12[]

Ils suivirent Petit Cheval pendant des jours et des jours. Des fois, ils se trompaient même de chemin ! Et puis, un jour, ils arrivèrent à la pinède, près des chutes d'eau, après avoir traversé le Chemin du Tonnerre. En face, il y avait une forêt des conifères et une lande. Quand Églantine fit son premier pas dans la pinède, c'était merveilleux ! La senteur des pins... l'ombre des arbres, tout ! Quand, soudain, trois chats surgirent devant eux. Un chat tigré, et deux chattes, l'une blanche avec des grands yeux, l'autre, dorée tigrée. Ils s’avancèrent d'un pas menaçant vers les intrus. Quand soudain, Petit Cheval cria :

" Maman ! Je suis là ! C'est moi !

- Petit Cheval ? miaula la chatte blanche. Oooh... mon chéri ! Comment vas-tu ?

- Chouette Blanche, intervint le mâle. C'est super que tu aies retrouvé ton chaton, mais ces quatre chats n'ont rien à faire ici.

- Je sais, Orage Matinal, la coupa Chouette blanche. Mais ses chats étaient avec mon petit... si ça se trouve, ils l'ont sauvé ! N'est-ce pas ?

- Oui, nous l'avons sauvé de la noyade, et avons décidé de vous le ramener ! Expliqua fièrement Noyer, qui ignorait pourquoi ils étaient venus dans la forêt."

Chouette Blanche se précipita vers son chaton et le câlina, sous le regard désapprobateur de la chatte dorée.

" Bien, merci, déclara cette dernière. Vous pouvez rentrer chez vous.

- Non, attends ! protesta Chouette Blanche. Il faut qu’Étoile du Loup sache que...

- Que je sache quoi ? Que des étrangers sont sur mon territoire ?"

Un mâle gris cendré s'approcha du groupe. Ses yeux se posèrent sur Églantine, avant de regarder Petit Cheval, et son regard s'adoucit. Mais il demanda ensuite à la chatte dorée :

" Rayon de Miel ? Que veux-tu me dire ?

- Que des intrus se sont introduits dans ton territoire !

- Bien, que voulez-vous ? demanda le matou gris.

- Ils ont sauvé mon chaton ! s'écria Chouette Blanche.

- Ah bon ? Très bien, venez au Clan. Je vais voir ce que je vais faire de vous."

Ils les conduisit à une immense clairière, avec des murs de ronces qui l'entouraient. L'entrée était une espèce d'arcade épineuse. Dans la clairière, il n'y avait rien, à part d'étranges boules de ronces, accroché au mur, et une grosse pierre. Des chats, partout dans la clairière, semblait s'ennuyer. Étoile du Loup sauta sur le rocher, et lança un cri aigu. Les chats se précipitèrent à son pied.

"Mes chers camarades, ces chats errants ont sauvés Petit Cheval. Nous leur en sommes très reconnaissant.

- Étoile du Loup ! appela un chat argenté rayé. Je ne pense pas que ces chats sont là juste pour l'honneur, si ?

- En effet, Éclair Gris, approuva le chef. Vous êtes venus pour quoi faire ? À part ramener Petit Cheval ?"

Églantine hésita. Ces chats étaient très intelligent. Rayon de Miel les regarda d'un air moqueur.

"Pour... pour retrouver mon père. On m'a dit qu'il habitait ici."

Étoile du Loup éclata de rire, accompagné des autres chats. Surtout les mâles. Les femelles, elles, échangèrent des regards gênés.

"Ton père ?! Ici ? Comment t'appelles-tu ? lui demanda le mâle gris.

- Églantine.

- Très bien, et ta mère ? Juste pour savoir si quelqu'un ici la connaît et t'aurais conçu.

- Elle s'appelle... Amande."

Étoile du Loup écarquilla les yeux, s'assit et soupira.

"Qui connaît une Amande, ici ?"

Personne ne répondit.

"Bien, à quoi ressemble-t-elle ?

- C'est une chatte brune mouchetée.

- TRÈS BIEN ! hurla le chef. Maintenant, dégagez, ou je vous chasse moi-même !

- Non ! protesta Chouette Blanche en s'approchant. On peut leur offrir une récompense, ou juste les inviter à dormir ? Ils ont sauvé mes chatons...

- Oh oui ! approuva Noyer. Je meurs de faim...

- Non, miaula Étoile du Loup. Je ne veux pas vous faire du mal mais si vous ne partez pas...

- Mais, fit Églantine en s'approchant à son tour. Et mon père ?...

- Écoute-moi bien, petite chatte. Ton père n'est pas ici. Ok ?

- Il est forcément ici !

- NON ! Ma patience a des limites ! Si vous ne partez pas tout de suite...

- Et mon père ? insista la femelle.

- Grr !"

Il lui sauta dessus, la renversa et lui mordit l'épaule. Soudain, le poids disparu. Chouette Blanche s'était jetée sur son chef et l'avait plaqué au sol. Il se releva et gronda :

"Chouette Blanche... la punition d'une chatte qui défit son chef c'est... la mort !

- Non ! Je n'ai rien fait ! protesta la chatte blanche. Et puis je suis trop jeune pour mourir !"

Il ne l'écoutait déjà plus. Il fit mine de se jeter sur elle, mais Églantine se précipita en avant, poussa Chouette Blanche et prit les crocs du chef dans la gorge. La douleur fut tellement terrible qu'elle s'évanouit.

***

Quand elle se réveilla, elle se trouvait dans une espèce de tanière faite de ronces. Dedans, il y avait de la mousse un peu partout, ainsi que des plantes. Et sur la droite, un tunnel qui menait on ne sait où. La femelle était allongée sur une litière de mousse et avait un onguent au cou. Elle remua et un matou roux très foncé et tigré s'approcha d'elle. Il semblait soulagé et satisfait.

"Tu es réveillée !

- Où... où suis-je ?

- Dans ma tanière. Je m'appelle Houx Enflammé. Je suis guérisseur.

- Tu es quoi ?

- Guérisseur. Je soigne, quoi.

- D'accord... donc vous m'avez soigné ?

- Oui. Et donné à boire, ce n'était pas facile, mais j'ai réussi.

- Et Chouette Blanche ?

- Elle va bien, elle n'arrête pas de venir te voir.

- Je suis contente qu'elle aille bien.

- Tu l'as sauvée. .. je t'en remercie.

- De rien."

Il la regarda avec admiration, puis partit pour lui chercher une souris et Étoile du Loup. Elle se recoucha et attendit. Quelques minutes plus tard, le chef apparut, une souris dans la gueule. Il la lâcha près d'elle et s'assit près de sa litière.

"Bonjour."

Églantine se détourna. Elle ne voulait pas lui parler.

"Je suis désolé. J'ai puni Chouette Blanche, elle ne sortira plus du camp pendant une lune.

- Et... mes amis ?

- Ils sont partis près du camp. Ils t’attendent.

- Je pourrai les voir ?

- Bientôt. Parle plutôt de ta mère.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Elle va bien ?

- Euh... elle est morte."

Étoile du Loup ferma les yeux et soupira.

"Je te dois des explications. Je connaissais ta mère.

- Ah bon ? Tu es mon père ?

- Je ne crois pas. Nous n'étions que des amis, nous nous rencontrions des fois à la frontière. J'avoue que je l'aimais. Mais quand elle m'a annoncé qu'elle attendait des chatons, je n'ai plus voulu la revoir. J'étais jaloux. Et puis l'amour que j'avais pour Amande se dissipa quand naquit Rayon de Miel. Je l'aimai dès qu'elle sortit de la pouponnière. Maintenant, c'est ma compagne. Je crois que j'aime les chattes aux yeux ambrés."

Il éclata de rire et la regarda d'un air affectueux.

"Tu es sûr que tu n'es pas mon père ?

- Non, mais c'est très possible que ton père soit ici. Écoute, tu vas rester dans le clan, si tu es d'accord pour chercher ton père. Et en même temps, tu deviendras apprentie, puis guerrière. Et je t'autoriserai à voir tes amis au moins deux fois par semaine. Cela te convient-il ?

- Oui, merci.

- Très bien, mange ta souris, et après je ferai ton baptême."

Et il sortit.

Chapitre 13[]

"Que tous ce qui sont présents s'approchent de moi !"

À ces mots, tous les chats se précipitèrent devant le chef. Églantine s'approcha plus prudemment.

"Je vous rassemble pour vous annoncer que nous avons une nouvelle... apprentie ! Églantine, approche.

- STOP ! hurla Rayon de Miel. Tu ne vas quand même pas baptiser ces solitaires ?

- Pas ces, cette solitaire, corrigea le meneur. Juste Églantine, personne d'autre. Je disais...

- Mais, enfin, c'est insensé ! grogna la chatte dorée. Tu as toujours dit que...

- SILENCE ! cria Étoile du Loup. Rayon de Miel, avec tout le respect que j'ai pour toi, TU TE TAIS !"

Rayon de Miel écarquilla les yeux, jeta un regard mauvais vers la solitaire, tourna les talons et quitta le camp, tête et queue hautes.

"Rayon de Miel, tu reviens IMMÉDIATEMENT ! la rappela le chef."

La femelle outrée ne se retourna même pas. Étoile du Loup secoua la tête et reprit le baptême.

"Je disais donc. Églantine va être, à partir de maintenant, une nouvelle apprentie ! Je serais son mentor. Touche-moi le museau."

Églantine obtempéra et tous le monde acclama sans nom, sans enthousiasme. Une jolie petite chatte gris-bleu s'approcha.

"Salut ! Je m'appelle Nuage de Lotus et je suis l'apprentie d’Éclair Gris ! Tu veux que je te présente aux autres apprentis ?

- Euh... oui."

Nuage de Lotus se précipita vers une des grosses boules de ronce, la plus près de l'entrée. Quatre chats les regardaient approcher, comme des hiboux. Une chat blanc, avec le bout une grande tache roux-brun, se leva et baissa la tête :

"Voici Nuage Fantomatique, le présenta la jeune chatte. Et elle - elle tendit la queue vers une chatte calicot - c'est Nuage Calicot.

- Hello ! fit Nuage Calicot. Original mon nom, hein ?

- Et moi c'est Nuage Sauvage ! se présenta une très jolie chatte blanc cassé, au pelage emmêlé et aux yeux bleus."

Églantine remarqua avec amusement que Nuage Fantomatique couvait Nuage Sauvage d'un regard adorateur. Et le dernier, un petit matou chétif, au poil brun.

- Moi, c'est Nuage de Gadoue.

- Tu veux visiter le camp ? lui demanda Nuage Calicot avec enthousiasme. J'adore faire visiter le camp aux nouveaux ! Je vais bientôt être guerrière, tu sais.

- Tu as encore beaucoup à apprendre avant de devenir guerrière. Et tu ne peux pas faire visiter le camp à Églantine, tu pars en patrouille de chasse."

La solitaire se retourna et vit un matou gris métallique moucheté. Nuage Calicot baissa la tête et se précipita vers lui en le suppliant :

"Allez, Griffe d'Acier ! J'irais en patrouille un autre jour ! S'il te plaît...

- J'ai dit non. Tu viens tout de suite. Tu n'es pas là pour jouer les guides, mais pour apprendre à devenir une guerrière, compris ?

- Oui, Griffe d'Acier, mais...

- Tu protestes ?

- Non mais... j'en ai marre des patrouilles de chasse. Je veux allez défendre les frontières, moi !

- Étoile du Loup pense que les chattes ne sont pas dignes de surveiller les frontières !

- C'est idiot !

- C'est toi qui es idiote !"

Nuage Calicot se détourna, visiblement blessée qu'on la traite d'idiote devant tous le monde. Griffe d'Acier, satisfait d'avoir calmé sa novice, déclara d'un ton tranchant :

"Pour te prouver que c'est moi qui décide, tu vas rester confiner au camp jusqu'à demain !"

Sur ces mots, il tourna les talons et alla rejoindre une chatte brune, rousse et noir. Nuage Calicot soupire et se tourna vers les autres apprentis.

"J'aimerais être guérisseuse ! gémit la chatte écaille. J'en ai marre de Griffe d'Acier ! Je ne l'aime pas !

- Allons, tu sais bien que tu ne peux pas être guérisseuse, lui rappela doucement Nuage Sauvage.

- Et pourquoi elle ne pourrait pas ? s'étonne Églantine. Je suis sûre que Houx Enflammé serai ravi !

- C'est que... hésita Nuage de Gadoue. Dès qu'Étoile du Loup fut chef, sa première action fut d’interdit aux chattes de devenir lieutenante, guérisseuse et mentor. Juste guerrière et reines."

Églantine écarquille les yeux. Soudain, les apprentis se turent. Étoile du Loup s'approcha et demanda d'une voix douce :

"Églantine veux-tu voir tes amis ?

- Avant, je peux te parler ?

- Bien sûr. Les apprentis, aller jouer s'il vous plaît. Alors ?

- Bien. En fait, Nuage Calicot veut devenir guérisseuse.

- Guérisseuse ?! Mais elle sait qu'elle n'a pas le droit !

- C'est justement ça le problème ! Pourquoi empêches-tu les chattes d'avoir de l'ambition ?

- Parce que... parce qu'elles n'ont pas assez d'autorité !

- D'autorité ? C'est juste ça ?? C'est idiot !

- Églantine... je ne veux pas me fâcher avec toi pour un sujet que ne te concerne pas.

- Ne me concerne pas ?! Et si j'ai envie d'être lieutenant un jour ?

- Cela n'arriveras pas.

- Et pourquoi ? Parce que je suis une chatte ?

- Non, parce que tu es une solitaire et...

- J'y crois pas ! Et moi qui croyait que tu étais quelqu'un de bien...

- S'il te plaît... je ne fais que mon devoir...

- Et ben tu le fais très mal !

- Étoile du Loup ? Pourquoi tu te dispute avec elle ? Elle a fait quelque chose de mal ?"

Rayon de Miel s'était approchée si discrètement que les deux querelleurs n'avaient rien entendu.

"C'est rien. Juste une histoire de droit. Tu peux y aller."

La chatte dorée s'arrêta net.

"Y aller ? Mais enfin... je suis ta compagne, j'ai le droit de rester là où tu es.

- Et moi je suis le chef et j'ai le droit de te virer des endroits où tu ne devrais pas être !"

Rayon de Miel cracha par terre et partie, l'air digne.

"Bon, je vais voir ce que je peux faire pour Nuage Calicot. Mais pourquoi veut-elle devenir guérisseuse ?

- Elle n'aime pas Griffe d'Acier.

- Je peux lui faire changer de mentor. Hey ! Griffe d'Acier ! Vient ici !"

Le guerrier gris d'acier qui traversait la clairière en compagnie de la chatte aperçut plus tôt, s'approcha d'eux.

"Feuille Dansante ! appela le chef à la chatte rousse, brune et noire. Va rejoindre la patrouille de chasse d'Orage Matinal !"

Feuille Dansante hocha la tête et sortit du camp.

"Griffe d'Acier, reprit Étoile du Loup. Tu es trop sévère avec Nuage Calicot. Et à cause de ça, elle veux devenir guérisseuse.

- Je m'en moque, lui lança le matou. Qu'elle devienne guérisseuse, comme ça, j'aurai plus à la supporter.

- Tu n'aimes pas être mentor ?

- Si, mais de Nuage Calicot, non.

- Très bien. Je peux la changer de mentor, alors ?

- Sans problème ! affirma Griffe d'Acier. Je peux rejoindre Feuille Dansante ?

- Oui. Églantine, va me chercher Nuage Calicot.

- D'accord."

Elle alla chercher Nuage Calicot qui bavardait tranquillement.

Chapitre 14[]

"Nuage Calicot... appela doucement la jeune novice. Étoile du Loup souhaite te voir.

- Quoi encore ? grommela la chatte écaille. Il m'a déjà reproché la dernière fois de ne pas être assez attentive en entrainement !

- Non... là c'est pour ton mentor.

- Tu lui as tout raconté ?? Génial !"

Elle la suivit en bougonnant dans ses moustaches et Églantine se sentit coupable. Étoile du Loup s'approche d'elles et la jeune chatte brune s'assit un peu de sorte à les laisser tranquille mais à les entendre quand même.

"Alors... commença le chef. Comme ça tu veux devenir guérisseuse alors que tu sais très bien que tu n'as pas le droit ??

- Non, souffla la novice. Je sais que je n'ai pas le droit, mais...

- Griffe d'Acier a accepté de n'être plus ton mentor, la coupa-t-il. Si Œil de Guépard devint ton mentor, tu restes apprentie guerrière ?"

Églantine suivit le regard de Nuage Calicot qui se dirigeait vers la réserve de gibier. Là, un matou doré tacheté mangeait une musaraigne. Le regard de la chatte s'éclaira.

"Bien sûre !

- Bon, je vais le prévenir. Églantine ! appela le chef. Vas voir tes amis, ils sont dans une clairière proche du camp. Ah oui, reviens avant le coucher du soleil, je veux te faire ta première leçon !"

La chatte hocha la tête, enthousiaste et sortit du camp.

***

"Églantine ! hurla Menthe dès qu'elle la vue."

Ils s'étaient installés dans une clairière bordés de buissons. Menthe mangeait une souris avant de se lever et se précipita vers sa compagne.

"Tu es vivante ! Oh, Églantine... j'ai eu si peur..."

Elle lui lécha le museau en la regardant éperdument, comme si elle avait peur de rêver.

"Partons tout de suite ! Ces chats sauvages sont cruels ! Tant pis pour ton père, ta vie est plus importante !

- Menthe... je vais bien. Je suis restez trois jours dans le coma mais ça va...

- Trois jours ?? Oh mon dieu...

- Que se passe-t-il ? Menthe ?"

Tache et Noyer apparurent de derrière un buisson.

"Églantine est revenue ! s'extasia Menthe.

- Tache était persuadée qu'elle ne reviendrait pas parce que c'est une lâche, explique platement Noyer.

- Quoi ? s'étouffa Menthe. Églantine est tout sauf une lâche !

- Ben... hésita Noyer. Tache m'a toujours dit qu’Églantine était manipulatrice, lâche et menteuse alors..."

Menthe ouvrit la gueule mais aucun son n'en sortit. Églantine se sentit trahie et énormément mal à l'aise. Tache semblait rougir sous sa fourrure.

"J'exige des explications... la menaça Menthe.

- Je... ok, je vais vous expliquer. Érable et moi, on vivant tranquillement avec nos chatons; et puis j'ai rencontrée Menthe. Je suis tout de suite tombée amoureuse d'elle. Elle venait souvent nous voir, et pendant ces visites, elle nous parlait tout le temps de toi - elle tendit le museau vers la chatte brune - je voyais bien qu'elle m'aimait mais... elle préférait Églantine... et puis tu es arrivées avec elle. Je voyais bien qu'elles étaient fâchés, alors je me suis rapprochée de Menthe et je vous ai accompagnée pour qu’Églantine ne devienne pas sa compagne... et mes cauchemars sont devenues réalité... et quand j'ai rencontré Noyer, j'ai décidé qu'il n'arriverait pas la même chose... alors je lui ai dis des... des choses horribles sur toi...

- Traîtresse ! hurla Menthe."

Elle se jeta sur la chatte blanche, la renversa et fit mine de la mordre à la gorge. Noyer se précipita en avant et l'arrache de son amie :

"Arrête ! hurla-t-il. Ça va pas ??

- T'as pas entendue ?? cria-t-elle, les yeux fous. Elle t'a mentis et toi tu lui pardonnes ??

- Elle l'a fait par amour...

- Tu me pardonnes d'avoir mentis ? demanda timidement Tache.

- Bien sûr ! Veux-tu être ma compagne ?

- Oui !

- Et Églantine... toi aussi tu m'as mentis... je sais que tu recherches ton père."

Églantine sursauta et baissa la tête, honteuse.

"On fait tous des erreurs... et si on se pardonnait tous ?"

Les autres chats opinèrent. Elle leur expliqua sa situation au sein du clan, quand soudain...

Chapitre 15[]

Rayon de Miel apparut, la mine sombre, déterminée.

"Cette fois, chatte sauvage, je vais te bannir du clan ! Tu vas voir des chats de ton espèce en douce... et tu te dis loyale !

- Non... ce n'est pas ça ! Mais...

- Mais quoi ? Tu as peur ?

- Non ! Je peux la défier si tu veux... proposa Menthe. Personne ne me bats !

- Et personne ne se battra..."

Étoile du Loup s'avançait, la mine grave.

"Rayon de Miel, que fais-tu ici ? Je croyais que tu chassais...

- Oui... c'est vrai, mais tu as vue où est ton apprentie ??

- C'est moi qui lui ai dit de venir, cervelle de souris !

- Mille excuses..."

Rayon de Miel lui jeta un dernier regard assassin avant de partir.

"Églantine, nous rentrons. Dorénavant, tu devras apporter chaque jour du gibier à tes amis. Si tu ne peux pas, une patrouille le fera. Mais je refuse que des solitaires chassent notre gibier. Compris ?"

Églantine fit oui de la tête, Menthe esquissa en grognant, mécontente que des chats lui apportent des proies. Tache et Noyer donnèrent eux aussi leur accord. La jeune novice rentra au camp en leur promettant de venir demain. Arrivé au camp, le chef la fit asseoir dans un coin et miaula :

"Ta première leçon consistera à apprendre l'histoire des clans et le code du guerrier. Alors, à l'origine, nous étions quatre. Les clans du Tonnerre, de la Rivière, du Vent et de l'Ombre. Des Bipèdes vinrent menacer nos vies, et nous décidâmes de partir... près d'un lac. Mais une bande de chats errants cruels se battues contre nous. Heureusement, un clan longtemps disparut, le Clan du Ciel essaya de nous sauver. Seuls le Clan de la Rivière, le Clan du Ciel et le notre survécut.

- Et les autres ?

- Ils ont tous rejoint le Clan des Étoiles.

- C'est un autre clan, ça ?

- Ce sont les esprits de nos ancêtres... ils veillent sur nous.

- Des chats morts qui veillent sur vous ?? Ce sont des sornettes.

- Pas du tout !"

Églantine pencha la tête, peu convaincue mais le laissa continuer.

"Nous sommes retourner dans notre ancienne forêt. Les Bipèdes avaient abandonnés leur projet, si bien que nous nous réinstallé.

- Aaaah....

- Maintenant, le Code du Guerrier..."

Étoile du Loup continua jusqu'à la tombé de la nuit. Après sa leçon, elle alla rejoindre la boule de ronce qui abritaient les apprentis. Ils lui firent un nid de mousse en lui posant des questions sur sa vie d'avant. Et Églantine se sentit heureuse, presque chez elle....

Chapitre 16[]

"Églantine ! Réveilles-toi !"

Dans la faible lumière de la tanière et de l'aube, Églantine aperçut le pelage écaille de Nuage Calicot.

"Qu'y-a-t-il ?

- Bas... on doit s’entraîner !

- Ah... j'arrive..."

Dehors, le temps était gris. Des guerriers entouraient le lieutenant, surement pour les patrouilles. Nuage Sauvage, Nuage de Lotus et leur mentors attendaient à l'entrée du camp. Nuage Calicot fonça sur son nouveau mentor, Œil de Guépard.

"On fait quoi ? On va où ? questionna-t-elle.

- On va s'entraîner au combat au vieux arbre.

- Est-ce que Nuage Fantomatique et Nuage de Gadoue viennent aussi ?

- Non, ils sont en patrouille. Allons-y ! Étoile du Loup nous attend..."

Ils parcoururent tout le territoire, jusqu'à un arbre pourri. Le sol était de sable et doux. Le chef les attendaient tranquillement.

"Aujourd'hui, annonça le chef. Et un jour spécial, puisque nous allons nous entraîner avec une chatte qui ne connaît pas les technique du clan.

- Et il vaut mieux que ça reste ainsi, non ? demanda Nuage Sauvage. Parce que, sinon, elle ira tout raconter à ses amis et...

- Nuage Sauvage, puisque que tu as tellement avant de faire ton inintéressante, tu vas essayer de battre Églantine. Sachant qu'elle est plus grande que toi, mais aussi plus forte. L'avantage que tu as, l'entraînement. Allez-y.

- Ne me déçois pas.... murmura Feu Ardent, le mentor de Nuage Sauvage. Ce n'est qu'une solitaire."

Églantine hérissa son poil. Elle se place face à son adversaire et lui sauta dessus. Mais Nuage Sauvage n'était pas née de la dernière pluie et l'esquiva en lui faisant un croche-patte. Églantine tomba par terre et l'autre se jeta sur elle. L'ancienne solitaire lui donna des coups de pattes dans le ventre, et la relâcha. Les deux chattes se mirent à se courser, et la femelle brune lui attrapa l'arrière train comme un lapin et des souvenirs lui remontèrent... elle était dans la lande avec sa mère, qui lui apprenait ce mouvement. Elle se ressaisit et saisit la gorge de son adversaire entre ses crocs. Nuage Sauvage tomba au sol. Églantine en profita pour se jeter sur elle, mais pas ne mis manifestement pas assez de puissance, car Nuage Sauvage réussit une nouvelle fois à la plaquer au sol. Et cette fois-ci, impossible de s'en sortir.

"Ça suffit ! cria le chef.

- C'est Nuage Sauvage qui a gagnée ! cria triomphalement Feu Ardent.

- Églantine s'en ai pas mal sortir non plus, ajouta discrètement le chef. Sais-tu quels erreurs à as-tu commise ?

- Non, répondit la novice.

- Tu n'as pas serré assez fort.

- Serré assez fort ?

- Oui, comme ça."

Il lui fit une démonstration sur Feu Ardent.

"Compris ?

- Compris !"

Après une matinée d'entrainement intensif, qu'Églantine trouva passionnant, se fut l'heure de rentrer au camp. Alors qu'elle s'en allait avec les autres, son mentor la retient.

"Oui ? s'étonna la jeune apprentie. J'ai fais quelque chose de mal ?

- Pour intégré mon clan, il faut croire aux Clan des Étoiles ! déclara Étoile du Loup. Et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas ton cas !

- Hum... oui, bredouilla Églantine. Croire en des vieux chats morts ça me paraît... tout sauf logique !

- Alors, tu n'es pas prête à entrer dans mon clan.

- Je ne vois pas en quoi une stupide croyance ferait de moi une mauvaise guerrière !

- C'est justement cette croyance que tu trouves stupide qui fait notre force !

- Ah oui ? Je croyais que la force du clan, c'était les puissants matous qui le composent !

- Les Clan des Etoiles est aussi puissant que le plus puissant des chats !

- C'est à dire, toi.

- Je ne suis pas aussi puissant que mes aïeux, mais c'est gentil de ta part.

- Je BLAGUAIS ! Je ne te trouves pas puissant du tout ! Vouloir que je crois en des chats étoiles, et tout sauf PUISSANT !

- Églantine, tu te calmes ! Ici, c'est moi qui décide !

- Tu me DÉGOÛTE !

- Pardon ?

- Oui, parfaitement ! Je vais allez voir mes amis, ça va me calmer...

- Je suis désolé si mon opinion ne te plaît pas, mais c'est la vérité."

Églantine le tira la langue et s'en fut en pleurant presque.

Chapitre 17[]

Églantine entra en courant dans la clairière qui abritait ses amis. Elle fonça dans Menthe qui faisait sa toilette. La chatte tigrée la regarda, troublée.

"Églantine ? s'étonna Menthe. Tu es venue nous apporter à manger ?

- Non... juste vous rendre visite.

- De toute façon, je... enfin nous avons reçu une souris il y a une heure à peine !"

Elle lui désigna les restes de leur repas. Églantine remarqua son air gênée. Elle paraissait aussi plus distante que d'habitude, si bien que la chatte brune eu un doute.

"Menthe... tout va bien ?

- Bien sûre ! Je suis heureuse que tu sois venue et tout et tout mais...

- Où sont Tache et Noyer ?

- Et bien... à la chasse...

- A la chasse ?! Mais, Étoile du Loup vous a interdit de chasser dans les bois !

- Euh oui, enfin je veux dire... hum, ils se promènent quoi..."

Menthe s'agitait bizarrement. Si bien qu'Églantine se demande si Noyer et Tache n'étaient pas morts. Et si Rayon de Miel s'était vengée sur eux ? songea Églantine avec horreur.

"Ils sont morts ??

- Non ! Qu'est-ce que tu racontes ??

- As-tu vu une chatte dorée au regard louche roder par ici ?

- La chatte d'hier qui voulait nous virer de la forêt ?

- Oui...

- Et bien non ! Qu'est-ce qui se passe, Églantine ? T'as pas l'air normale...

- JE SUIS NORMALE !!! C'EST JUSTE QUE TACHE ET NOYER ONT DISPARU ET T'ES INCAPABLE DE ME DIRE OU ILS SONT !!!

- Calmes-toi... tout se passe bien dans le clan ?

- Non ! Je n'avance pas dans ma quête pour retrouver mon père, et il paraît que je serai virée si je ne crois pas en des chats étoiles !

- Oulà ! Tu peux revenir chez nous si tu veux...

- ...

- Dis oui ! Tu me manques ! Tu nous manques...

- Je viens quand même vous rendre visite souvent...

- Bien sûr... mais c'est tellement peu par rapport au temps qu'on passait ensemble avec !

- Le mode de vie du clan me plaît... et je me suis fait une amie.

- Je vois. Tu t'es fait des amis et tu oublies les vraies !

- Oh Menthe... tu sais bien que tu es unique. Unique dans mon cœur. Dans ta façon de faire. Jamais je ne te remplacerais ! Si tu n'existais pas, une partie de moi ne serait plus là !

- C'est vrai ?

- Je dois rentrer au camp ! Il se fait tard. Bye mon amour."

Elles se frottèrent la truffe puis Églantine rentra au camp. Étoile du Loup était avec tous les membres du clan près du Grand Caillou. Parmi eux, elle repéra Petit Cheval qu'elle n'avait plus revu depuis son arrivée au camp.

"Églantine ! pépia le chaton."

Mais Chouette Blanche l'attrapa par la queue en soupirant. Églantine fut surprise. La reine avait toujours été aimable avec elle.

"Églantine, te voilà enfin, commença le chef. J'ai rassemblé mes guerriers pour qu'ils te jugent...

- Me juger ?

- Comme tu ne crois pas au Clan des Étoiles, il faudra voir ce qu'on fait de toi.

- Chassons-là ! cracha Rayon de Miel. Elle n'a rien à faire ici, et tu le sais !

- Je ne suis pas d'accord, contra Éclair Gris. Moi aussi, au début, je croyais que ce n'était qu'une moins que rien. Mais elle m'a prouvée le contraire aujourd'hui, au combat. C'est un bon atout pour le clan. Et elle a bon cœur. Nous serions stupides de la chasser.

- Mais le Clan des Étoiles sera fâché si une guerrière ne croit pas en eux ! protesta Croc de Serpent. Qui nous dit qu'elle a mauvais fond ?

- Oui, peut-être qu'elle ment... supposa timidement Œil de Loutre."

Églantine n'en revenait pas ! Ce clan, dont elle ne vivait avec eux que depuis deux jours, la chassait tout simplement parce qu'elle ne partageait pas leur croyance ? Elle se secoua la tête sonnée. La femelle repensa alors à la proposition de Menthe. Si elle ne convenait pas au clan, pourquoi ne pas s'en aller ? Certes, elle ne retrouverait jamais son père, mais c'était mieux que d'être haïe.

"Très bien. Je m'en vais, déclara Églantine fièrement.

- Est-ce là ta décision ? miaula sèchement Étoile du Loup. Tu ne pourras pas revenir dessus."

Églantine regarda ses camarades. Tous avaient l'air mi heureux, mi triste. Sauf Rayon de Miel qui jubilait.

"Oui... commença la chatte brune.

- Il n'en est pas question !!"

Tous se retournèrent vers le guérisseur qui s'avançait à grands pas vers eux.

"Tu as quelque chose à nous faire part, Houx Enflammé ? demanda le chef, regard dur à l'appuie. Parce que tu nous déranges.

- Vous ne pouvez pas bannir Églantine ! s'écria le chat roux en l'ignorant. Vous feriez une faute grave !

- Serais-tu amoureux d'elle ? pouffa le chat gris.

- Non. Mais le Clan des Étoiles ne sera pas content !

Chapitre 18[]

"Et pourquoi donc ? s'étonna Étoile du Loup. Je suis le chef, je fais ce que je veux !

- Oh ! Toi et tes idéaux ! cracha le guérisseur. Églantine, ne pars pas, tu es celle qui sauvera le clan, je le sens !"

La jeune chatte se sentit rougir sous sa fourrure.

- Sauver le clan de quoi ? demanda le chef, plein de mépris. Si je décide que cette chatte ne peux rester, il doit en être ainsi. Tu es mon guérisseur, tu es censé me soutenir.

- Non, ça, c'est le rôle d'un lieutenant, répondit Houx Enflammé. Églantine, ne t'en va pas ! Tu commettras une grave erreur."

Étoile du Loupe grogna de mécontentement.

"Très bien, guérisseur, je te fais confiance. Églantine peut rester. Mais si cela sa non croyance la gêne, elle devra partir ! Et toi avec..."

Le guérisseur haussa les épaules et s'en alla.

"Merci, murmura Églantine au passage."

Houx Enflammé se contenta de sourire.

"Que se soit très clair, jeune chatte, gronda Étoile du Loup à sa novice. Si je ne vois pas d'amélioration de ta part, tu sais où est la sortie...

- Je ne te décevrais pas, Étoile du Loup.

- Humpf, c'est ce qu'on verra. Fin de l'Assemblée ! cria le chat gris.

Et tous les chats se dispersèrent. Églantine, usée de sa folle journée, se dirigea vers la tanière des apprentis. Nuage Bicolore l'attendait.

"Tu crois que quand Houx Enflammé a dit "tu vas sauvée le clan", c'est permettre aux chattes d'avoir plus de pouvoirs ? questionna la novice.

- Je ne sais pas, répondit-t-elle. Je pense qu'il a dit ça pour ma sauver.

- Peuh ! On aurait dut te chasser, s'exclama Nuage Sauvage en arrivant dans leur dos. Tu ne vaux pas mieux que de la crotte de souris !"

Et l'apprentie blanche entra dans la tanière en faisant bien attention à bousculer Églantine au passage.

"Quelle langue de vipère ! lâcha Nuage Bicolore. Des fois, je souhaite sa mort.

- Doucement quand même ! gronda Nuage Fantomatique qui arrivait lui aussi par derrière. C'est ta sœur, tout de même. Tu dois lui montrer du respect.

- C'es sûre que toi, tu en montres vachement, du respect à Nuage de Gadoue ! gronda aussitôt la chatte écaille. Je montre du respect envers qui je veux. Et Nuage Sauvage n'en mérite pas.

- Églantine non plus, ajouta Nuage Fantomatique. Elle n'est même pas capable de se défendre !

- Tu veux voir ?? le défia cette dernière. Peut-être changeras-tu d'opinion.

- Dans tes rêves, murmura le mâle. Bonne nuit !"

Et le matou disparut à son tour.

"Ouah ! s'exclama Nuage Bicolore. T'as vue comment il est grave beau ?? Même quand il se fâche !"

Églantine lui jeta un regard surpris. Elle n'aurais jamais pensée que son amie aimait ce chat populaire et patibulaire.

"Allez ! Ne me dis pas que tu ne le trouves pas beau ! insista son amie.

- J'ai... commença la novice brune.

- Pff ! Tu perds ton temps ! ricana Nuage de Lotus qui venait d'arriver. Il n'a d'yeux que pour sa belle Nuage Sauvage. Moi, je préfère Éclair Gris...

- Ton mentor ? s'étouffa sa sœur. Il est beaucoup trop vieux !

- Et alors ?"

L'ancienne solitaire se détourna de cette conversation qui ne la regardait pas, de toute façon. Elle entra dans la tanière à son tour. Là, elle trouvait Nuage Sauvage et Nuage Fantomatique en train de faire leur toilette. Malgré elle, Églantine eu un sourire en repensant à la conversation entendue dehors.

Les deux tourtereaux lui jetèrent un regard mauvais, persuadés qu'elle se moquait d'eux.

Églantine se coucha en leur tournant le dos. Elle s'endormit rapidement.

Je suis désolée de ce chapitre court, mais c'est pour le bon déroulement de l'histoire.

Chapitre 19[]

Quand Églantine ouvrit les yeux, elle n'était pas dans son nid, mais dans une vallée, fouettée par le vent. Elle secoua la tête, perturbée. Était-elle en train de rêver ? Ou avait-elle quitter son nid et elle avait oublier ?

"Bienvenue. Nous t'attendions, miaula une voix inconnue à ses oreilles."

Églantine regarda autour d'elle, avant de repérer une chatte d'un gris pâle, constellé de poussières d'étoiles.

"Qui... qui es-tu ? bredouilla la chatte brune.

- Je m'appelle Étoile Lunaire. J'étais la chef du Clan de l'Ombre avant Étoile du Loup.

- "Avant" ? Tu es mortes ?

- Bien sûr. J'appartiens au Clan des Étoiles.

- Impossible, rétorqua Églantine. On a pas de vie après la mort. Ce n'est qu'un rêve.

- Rien n'est impossible, répondit Étoile Lunaire. Je suis venue te voir, justement pour que tu crois en nous.

- Mais ma mère m'a dit... protesta l'apprentie.

- Ta mère t'a dit bien des choses, confirma l'ancienne chef. Malheureusement, elle n'a pas raison à tout. Il faut que tu crois au Clan des Étoiles pour être accepter de ton clan.

- C'est un rêve, n'est-ce pas ? insista Églantine.

- C'est vrai, concéda l'ancêtre. Tu rêves, mais de façon particulière.

- Je ne comprends pas, murmura-t-elle. Tu... tu n'es pas sensée être morte ?

- Et toi, si tu es avec moi, c'est que tu es morte aussi, non ?

- Je... je... bredouilla-t-elle. D'accord. Mais pourquoi faut-il que je crois en toi pour rejoindre le Clan ?

- Étoile du Loup est un chef têtu et très croyant. Tu n'obtiendras rien de lui si tu ne crois pas en nous, chuchota la chatte morte.

- Comment pourrais-je croire en des esprits ?

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