Wiki Vos histoires de LGDC
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Destinées et choix[]


Série : Au-delà des frontières des clans

À voir aussi : Le passé d'Éclat d'Œillet

La Quête Légendaire

La Quête d'un Cœur

Entre Amour et Haine


1. L'envolée d'un Pétale[]

Allégeances[]

Divers
Pétale - Chatte blanche aux petites taches écaille-de-tortue, aux yeux vert pomme.


Cannelle - Petite chatte brune au poil ébouriffé et moucheté de roux, aux yeux ambrés. Mère de Pétale.

Feu-follet - Petit chat roux et blanc aux grands yeux bleus.

Diamant - Chatte écaille-de-tortue au poil long, aux larges épaules.


Chapitre 1[]

Pétale se leva ce matin-là épuisée et grincheuse. Malgré le soleil timide qui perçait derrière les nuages, le froid de la mauvaise saison était mordant.

La jeune solitaire sortit du buisson désormais dépourvu de feuilles dans lequel elle avait passé la nuit, et ébouriffa son court pelage blanc, orné de petites taches écaille-de-tortue. Que vais-je faire, à présent ?

Il fallait bien qu’elle trouve un abri pour passer la mauvaise saison ! Quand viendrait la neige, il ne suffirait pas de s’allonger dans un buisson pour survivre ! Et les proies se faisaient de plus en plus rares...

La jeune chatte grogna en faisant rouler ses épaules. Elle était toute courbatue d’avoir franchi les hautes collines la veille au soir, en quête presque désespérée d’un abri. Ce n’est que lorsqu’elle avait entendu un renard glapir au loin qu’elle avait décidé de s’arrêter sous ce maigre buisson.

Soudain, une idée lui vint. Et si…

- Non ! » se reprit elle à voix haute. « Pas question. Jamais je ne m’abaisserai à manger de la nourriture pour chats domestiques !


Pétale avança péniblement de quelques pas dans l’épaisse couche de neige, puis s’écroula dans l’herbe gelée d’un jardin de bipède. L’endroit était protégé des nombreuses chutes de neige par une sorte de grande peau verte tendue entre quatre « troncs » lisses et dépourvus de branches.

Aveuglé par la couleur vive de la peau verte, la jeune solitaire ferma les yeux et plissa les yeux.

Elle dut s’assoupir, car elle fut réveillée par une patte qui lui secouait l’épaule.

« Hé ! Ça va ? »

Pétale grogna et tourna la tête, ouvrant péniblement les yeux, et vit un chat roux et blanc, aux grands yeux bleus écarquillés, penché sur elle.

« Qui es-tu ? » miaula-t-il.

Pétale était figée, incapable de répondre à cause du froid.

- Bon, tant pis. Je t’emmène voir mes maisonniers. » décida le matou.  

Pétale paniqua lorsqu’il commença à la trainer en la tenant par la peau du cou vers l’entrée du nid de Bipèdes. Un chat domestique ! Des bipèdes ! Non, non, non !

« Au secours ! » tenta-t-elle de miauler.

Mais, frigorifiée comme elle était, aucun son ne sortit de sa gueule.

Soudain, sa tête buta contre une pierre et le chat domestique poussa un miaulement paniqué.

« Oh, désolé ! Attends, je vais... »

Pétale n’entendit pas la fin de sa phrase : ça avait été le choc de trop. Elle perdit connaissance.

Chapitre 2[]

Pétale cligna des yeux et les ouvrit lentement, éblouie par une lumière trop vive.

Elle observa un instant, perdue, les parois plates et blanches autour d’elle. Elle était juchée sur une sorte longue et plate, recouverte d’une grande peau bleue et rouge. Les couleurs trop vives lui firent plisser les yeux.

Elle se sentait étrangement lourde, et lorsqu’elle tenta de se relever, sa tête bascula sur le côté et l’entraina dans sa chute.

La jeune chatte bascula de la souche plate s’affala sur le sol froid.

« Aïe ! » s’exclama-t-elle.

Mais pourquoi le sol est si dur ?!

Elle observa quelques instants les parois du nid de Bipèdes autour d’elle. Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi le Bipède ne m’a-t-il pas ramenée dehors ?

Alors qu’elle commençait à paniquer, une voix retentit derrière elle.

« Hé ! Ça va mieux ? »

Pétale pivota brusquement et vit le matou de la veille qui lui faisait face, la tête penchée sur le côté et l’air intrigué. Elle lui fonça dessus.

« Pardon ?! Evidemment que ça ne va pas ! Je suis emprisonnée dans une tanière de Bipèdes !!

Le chat roux secoua la tête.

« Mon maisonnier t’as soignée ! » protesta-t-il.

Pétale se détourna, refusant de répondre. Elle se sentait mieux, mais...

« On ne peut pas faire confiance aux bipèdes » résonna une voix dans sa tête.

Pétale sentit sa gorge se nouer.

Je sais, maman. Les bipèdes sont tous mauvais ; je me rappelle encore comment ils t’ont enlevée...

Chapitre 3[]

« Sinon, tu t’appelles comment ? » demanda le petit chat.

Pétale se retourna brusquement pour se retrouver museau-à-museau avec lui.

« Tu ne veux pas me laisser tranquille ?! » cracha-t-elle.

Il eut un mouvement de recul, et elle s’en voulut un peu. Il se retourna et passa par un carré transparent découpé dans la paroi du Nid.

« Si tu as faim, mon maisonnier t’as mis à manger dans le coin. » lança-t-il sans se retourner.

Le bout de sa queue touffue s’agita distraitement puis disparut à son tour.

Dès qu’il fut sorti, Pétale se précipita vers l’endroit qu’il lui avait indiqué. A sa grande déception, il n’y avait qu’une pierre creuse contenant de l’eau, et une deuxième remplie de petites boules sèches.

Elle qui s’était attendue à du vrai gibier...

A contrecœur, elle croqua dans une boulette, qu’elle fit rouler sur sa langue. Ce n’était pas mauvais, un peu croustillant, mais en cherchant bien elle y retrouvait un peu le goût de la souris.

Une fois qu’elle eut fini de manger, elle but quelques gorgées d’eau insipide et s’allongea, roulée en boule. Son court pelage ne la protégeait pas du froid, et elle frissonnait.

Au moins, elle n'était plus dans la neige dehors...


2. Coup de foudre[]

Allégeances[]

Divers
Gris - Jeune chat gris foncé.


Terra - Jeune chatte brun foncé au poil court, aux yeux vert forêt.

Flamme

Wind

Sable

Rivière

Violette - Chatte au poil brun-rouge et blanc, aux yeux bleus.

Renard - Mâle roux et blanc tigré au poil long.


Chapitre 1[]

Terra avait froid.

Tellement froid qu’elle sentait à peine les violents frissons qui la parcouraient.

Tellement froid qu’elle n’avait plus conscience de ce qui se passait autour d’elle ; pas même des piaillements des moineaux, ni du bruissement du vent dans les aiguilles des pins, ni des flocons blancs qui tombaient sur sa truffe.

Elle sentit ses paupières se fermer peu à peu et sut que le froid allait finir par avoir raison d’elle.

Soudain, une patte la secoua violement.

« Hé ! Ça va ? Réveille-toi ! »

Terra ouvrit brusquement les yeux, et vit, penchée sur elle, une chatte rousse aux grands yeux d’un bleu incroyable, aux moustaches couvertes de givre. Son unique patte blanche secouait Terra de toutes ses forces.

« Ouf ! Tu es réveillée. Je ne sais pas ce qu’on aurait fait sinon. »

Terra cligna des yeux.

Ca ne pouvait pas être elle... impossible.

« Flamme ? »

La chatte hocha la tête.

« Eh oui, c’est moi. Contente de me voir, petite sœur ? »

Chapitre 2[]

Terra cligna des yeux plusieurs fois, incrédule.

« Quoi ? Mais c’est...

- Impossible ? Je ne crois pas, non.

Flamme entreprit de tirer sa sœur par la peau du cou pour la faire se lever, puis la soutint alors qu’elles prenaient un chemin inconnu à Terra qui s’enfonçait dans les sapins aux branches alourdies par la neige, dont l’écorce s’était craquelée à cause du gel.

Au fur et à mesure que Terra marchait, le sang affluait dans son corps gelé, et elle se remit à réfléchir normalement.

« Tu as dit... on ? »

Flamme ricana.

« Eh oui ! Toute la famille est venue te sauver, Ter’. Contente ? »

Terra en eut le vertige. Tout le monde ? Flamme, Rivière, Wind et Sable ? Venues la sauver, elle ?

Terra avait quatre sœurs.

Flamme était la plus grande, la plus forte, celle qui rassurait ses sœurs apeurées lors des nuits d’orage, ou le tonnerre grondait. Celle qui avait déjà un compagnon et qui s’en vantait, celle que les autres admiraient à cause de son talent pour le combat.

Elle était la sœur préférée de Terra.

Sable et Rivière, ses sœurs de portée, venaient ensuite. Elles avaient toutes un pelage doux et des muscles fins, comme leur mère, mais autrement les trois sœurs ne se ressemblaient en rien. Alors que Terra avait un pelage très court, brun foncé, et des yeux vert forêt magnifique, Rivière arborait une longue toison argentée tigrée et des yeux bleu saphir. Sable sortait encore plus du lot, avec son court pelage doré moucheté et ses yeux d’ambre aveugles. Elle était aussi la plus douce, la plus gentille.

Et enfin... Wind.

Wind était la sœur de portée de Flamme, pourtant, elle était celle qui, des quatre sœurs, lui ressemblait le moins. Elles avaient les mêmes yeux et le même pelage (même si, sur celui de Wind, le roux et le blanc étaient inversés), mais si Flamme avait toutes les qualités d’une meneuse et le montrait, chez Wind, c’était exactement le contraire. Elle était timide, connaissait toutes les plantes de la forêt, et était tellement nulle au combat que Flamme avait coutume de dire que même un lapin pourrait l’envoyer au tapis.

« Bref ! » miaula Flamme, interrompant le cours de ses pensées. « Tu vas venir avec nous. Tout de suite. »

Terra commença à paniquer, se rappelant soudain pourquoi elle s’était enfuie si loin de ses sœurs.

Elle se débattit, mais Flamme la tenait fermement.

« Terra ! » gronda sa sœur. « Ca suffit, maintenant ! Tu vas venir à notre camp sans faire d’histoires. Ensuite, on avisera. »

Elle n’avait visiblement pas le choix...

Chapitre 3[]

Terra suivit à contrecœur Flamme entre les troncs épais des sapins couverts de neige, grimaçant lorsque ses coussinets, à vif d’avoir tant marché, foulèrent soudain un sol terreux et couvert de gravillons. Elle savait d’expérience que si elle tentait de s’enfuir, sa sœur la rattraperait en quelques secondes à peine.

« On va s’installer ici pour la nuit. Comme ça, tu pourras te reposer, et j’irai chasser en attendant que le soleil se couche. »

Terra frissonna à la mention du coucher du soleil, mais ne lâcha pas un mot et suivit sa sœur entre les racines entremêlées d’un sapin, qui était à moitié déraciné. Sûrement Flamme s’en était-elle occupée durant la nuit...


3. Déchirure[]

Allégeances[]

Divers
Violette - Chatte au poil brun-rouge et blanc, aux yeux bleus.


Renard - Mâle roux et blanc tigré au poil long.

Gris - Jeune chat gris foncé.

Terra - Jeune chatte brun foncé au poil court, aux yeux vert forêt.


Prologue[]

Violette gémit et planta ses petites pattes dans la fourrure autrefois blanche du ventre de sa mère.

« Maman ! J’ai faim ! »

Renard, son frère, ne releva même pas le museau.

Il était roulé en boule, la truffe sous sa queue touffue, dans un coin d’ombre.

Violette le rejoignit et se blottit contre lui en voyant que sa mère ne réagissait pas.

La chatonne se roula en boule et ferma les yeux.

Une pensée étrange lui traversa soudain l’esprit.

Elle se releva d’un bond et courut vers sa mère tandis que Renard la regardait d’un œil mi-intrigué, mi-ensommeillé.

En voyant les yeux vitreux de sa mère, grands ouverts et qui ne voyaient déjà plus rien, Violette sut qu’elle avait raison.

Son cœur se serra.

« Viens, Renard. » miaula-t-elle.

A petits pas menus, son frère la suivit sans poser de questions – il était trop faible pour ça.

Une fois sortie du conduit étroit qui leur servait d’abri, Violette inspira à pleins poumons l’air frais et pur de la saison des feuilles mortes.

Au loin, on voyait le soleil se coucher, embrasant les murs de briques tel un incendie ravageur.


Chapitre 1[]

Violette prit une grande inspiration puis bondit. Ses pattes retombèrent sur le petit rongeur, qu’elle acheva d’un coup de croc.

Satisfaite, elle se releva et rebroussa chemin vers l’endroit où elle se reposait avec Renard.

Le soleil de fin d’après-midi se reflétait sur sa fourrure lisse et brillante. Des muscles puissants, acquis grâce à des heures de courses-poursuite pour échapper au danger et des parties de chasse endiablées, roulaient sous sa fourrure courte.

La jeune chatte se dirigea vers le tronc d’arbre creux en bordure du fleuve où elle avait élu domicile avec son frère.

Ils avaient convenu de chasser chacun leur tour et de se donner le nom de l’endroit où ils chassaient afin de toujours savoir où trouver l’autre.

Mais, lorsqu’elle passa la tête par l’ouverture, le nid était désert. Bizarre, songea-t-elle. Puis elle haussa les épaules. Il est sans doute parti de dégourdir les pattes.

Après tout, ça ne pouvait pas être bien grave...


Violette s’étira dans l’espace étroit de la tanière et soupira. Où était donc passé Renard ?

La nuit était tombée, et il n’était toujours pas rentré. Elle commençait sérieusement à s’inquiéter...

Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Où si des chats errants étaient tombés sur lui alors qu’il chassait ?

Il fallait qu’elle en ait le cœur net.

Violette se leva et sortit de l’arbre creux, puis, éclairée par la lueur vive des lampadaires, se dirigea vers le quartier où Renard avait l’habitude de chasser.

L’endroit était bordé de murs en brique et d’arbrisseaux, jonché de détritus, mais il grouillait de souris et parfois de rats.

Bien qu’éclairé par la lueur argentée de la lune, il était désert.

Soudain, une voix retentit derrière elle.

« Tiens, tiens, tiens... Qu’est-ce que nous avons là ? »

Violette se retourna brusquement, les griffes à-demi sorties.

Devant elle se tenait un chat gris foncé aux yeux bleus, relativement jeune, accompagné d’une chatte brun foncé au poil court et aux yeux verts magnifiques, qui se pressait contre son flanc.

- Gris... » grinça Violette.

Que venait faire ce sac à puces ici ? Avait-il fait du mal à Renard ?

Jetant un coup d’œil à la chatte, elle remarqua son ventre arrondi par des chatons à naitre et sentit une vague de mépris enfler en elle.

Était-elle vraiment assez sotte pour vouloir porter les petits de Gris ?

Ce chat n’était qu’un idiot, doublé d’un menteur et d’un manipulateur.

Depuis qu’elle l’avait rencontré en chassant dans les caniveaux, Violette ne pouvait pas le supporter...

- Qu'est-ce que tu fiches ici ? s'emporta-t-elle.

La chatte se pressa un peu plus contre le flanc de Gris en fixant d'un air effrayé les griffes acérées de Violette, qui scintillaient sous la lune.

Le mâle au poil sombre lui murmura quelque chose.

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